Higher Ed Enrollments Are Declining. What Can Educators Do?

New findings from the National Student Clearinghouse Research Center paint a troubling picture of declining college enrollments.

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Voie royale

Samedi 30 Juin 2018. Demain matin, à 7h, je serai au départ du Marathon du Mont-Blanc (42.8km, 2780 D+), alors que je ne mettais pas un pied devant l’autre il y’a moins d’un an. Comment j’ai su me retrouver là, et pourquoi vous aussi, qui débutez peut-être la course à pied, ou êtes en quête de motivation, pouvez être capables de tirer de cette pratique plaisir et fierté ?

La cinquante-septième minute était presque totalement écoulée. En ce lieu qui fut le théâtre de certains des événements sportifs les plus marquants des 13 années précédentes, peut être avaient-ils pensé qu’il était bon ton d’encourager la performance d’amateurs au bout de l’effort en diffusant une bande son de supporters en transe. Après tout, la piste d’athlétisme du Stade Annexe au Stade de France allait servir de tremplin final à ces 10 kilomètres, et les réjouissances se profilaient pour de braves runners épuisés par leur performance…

Une foulée encore, puis un pied devant l’autre, et j’allais démarrer le sprint final. Sans vergogne. Gagner deux places après en avoir perdu des centaines. La dérive, elle, était consumée depuis des lustres. Bien loin de ce que j’estimais être mes capacités physiques de l’époque. Un dernier 200m. A fond parce que lorsqu’on ne sait plus où se mettre, on s’enfonce sans retenue aucune. Le virage, la courte ligne droite, et le temps qui s’arrête, impitoyable… 57'18"…

57'18". Qu’on se le dise, ce n’est pas forcément mal. Beaucoup sauteraient au plafond avec ce temps. Mais malgré une préparation totalement inexistante, j’estimais à l’époque pouvoir faire au moins dix minutes de mieux. S’il y’a bien quelque chose qu’on n’apprend pas à vingt-quatre ans, c’est bien l’humilité.

Avec le recul, je ne sais pas si c’est dans cette douce journée d’Octobre 2011 que je puise l’énergie pour avancer coûte que coûte vers de nouveaux objectifs, mais ces 57'18" qui résonnaient comme une débâcle, sauront, bien des années plus tard, malgré eux, représenter l’acte fondateur d’une passion inespérée, celle de la course à pied. J’y reviendrai…

Le réveil, a, pour moi, sonné bien des années plus tard. Après cette contreperformance, je n’ai dû remettre les baskets que deux, trois fois grand maximum. J’ai longtemps admiré mon père dans ses exploits montagnards (CCC, TDS..) en m’imprégnant de l’atmosphère enivrante des frontales fendant la nuit glaciale des sommets alpins. L’envie d’en être me titillait l’esprit. Mais celui-ci semblait encore être sous le choc de mon expérience passée. Le paradoxe de l’excès. Vouloir s’aligner sur 120, 160 kilomètres, avaler des milliers de mètres de dénivelé… Mais ne pas être capable ne serait-ce que de boucler un petit 10k.

On dit souvent qu’entre les deux, il n’y a qu’un pas. Ce pas c’est la volonté. Mais la volonté de l’entraînement, de la souffrance, du labeur, du sacrifice ; ce, des mois durant. Et mon sérieux de cette fin de vingtaine n’allait clairement pas jouer en ma faveur. Si, initialement, j’arrivais à couper ma routine de fêtard parisien de quelques exploits sportifs sans lendemain (coucou le Tour du Mont-Blanc en VTT), rapidement, mon amour pour la bière et la sédentarité finirent par achever ce qui me restait de condition physique. Je ne pouvais plus suivre mes potes dans nos trips sportifs. Niveau mental, c’était six pieds sous terre à chaque sortie. De 62 kilos début 2009, j’avais sans cesse pris du poids depuis, mais de manière assez linéaire et semblait-il alors, contrôlée.
Sauf que fin Juin 2017, lors d’un trip londonien, la balance m’indiqua la peu glorieuse marque dont je ne saurais être fier. “76kilos900grammes”. Ambiance. Rideau. Réveil.

Les premières semaines, je pensais que mon salut passerait par une reprise du VTT de manière assidue. Mais des douleurs récurrentes aux genoux et des contraintes logistiques liées à la pratique de l’activité (sorties de 2h30, nécessité de se rendre en forêt, perspective de l’hiver et des journées plus courtes) m’ont forcé à me rendre à l’évidence.

24 Juillet 2017. Remettre les baskets. Franchir le pas de la porte. Dérouler une foulée. Puis deux. Caresser le bitume. Reprendre une activité qui ne m’avait jamais plu jusqu’alors. Courir.

Les premières séances sont toujours décisives. Et le fait de pouvoir mesurer ma performance et mes progrès initiaux ont été un facteur important de motivation et de réussite. D’où l’intérêt de porter une montre Allure + GPS. J’y reviendrai.

Depuis ce jour, je peux dire avec fierté que je n’ai jamais lâché. Pas une semaine sans sortie. Canicule, pluie, vent, neige, brouillard n’ont pas su m’ôter une once de motivation. Mais il y’a dans tout ce processus un élément décisif: le fait de me fixer des objectifs difficiles, dont je pourrais être fier. Et tout faire pour les atteindre.

Ma première sortie était basique. 5km. On m’avait dit de ne pas dépasser l’allure de 6'20/km. Je me suis surpris à pousser jusqu’à 5'20/km. Mes 185bpm peuvent d’ailleurs encore en témoigner. La seconde serait décisive, une sorte de juge de paix. En en tirant du plaisir, j’allais signer pour une saison au moins de running. Un cadre, la rue Lepic, accès ardu à la butte Montmartre. Grimper, fermer les yeux, et s’imaginer la foule lors de l’ascension de la Tête aux Vents, la dernière montée de l’UTMB. Arriver cuit au sommet et se dire que ça y’est. C’était une évidence, j’avais trouvé ma voie.

Sortir de ma zone de confort, et avoir toujours un coup d’avance ; avec du recul, telle a été ma politique cette année.
Tout d’abord, il m’a fallu commencer à “parler running”. Comprendre le langage codé. L’allure (en minutes au kilomètre). L’impact du D+. La fréquence cardiaque. La VMA. Le Fartlek…
Puis trouver un rythme. 2 fois par semaine pour commencer. Et varier les séances, en gardant la volonté de progresser. Passer les 10km après 15 jours de pratique ? Oui, mais en 54 minutes (Ohhhh, mes 57"18…). Aller faire une séance de fractionné ? Ok, mais aux Buttes Chaumont. Organiser une sortie longue, un soir ? Allez, on passe les 15km… S’améliorer encore ? Des sorties en côte !

Ne restait plus qu’à me trouver un objectif, quelque chose à moyen terme, pour garder le modjo. J’aurais pu me dire qu’un semi en 2018, pour faire un marathon l’année suivante était un beau programme, mais cela me semblait trop accessible, trop “sentiers battus”, trop linéaire. J’avais besoin de quelque chose d’hyper motivant, de difficile, qui m’oblige à me dépasser le jour J, mais aussi pendant la préparation.

A peine un mois après la reprise, lors d’une sortie Alpine, sur les pentes du col des Posettes, sur les hauteurs de Vallorcine, j’avais trouvé ma réponse. Comme une forme de révélation, c’était décidé: j’allais courir le Marathon du Mont-Blanc, sur ces terres, en Juillet 2018.

Quoi de mieux que le cadre majestueux du plus haut sommet d’Europe occidentale, que ce paradis sportif qu’est la vallée de Chamonix pour dépasser la barre mythique des 42.195km (avec un bonus de 600 mètres, sans compter les 2780 de D+) ? Quoi de tel que de le faire sur de superbes singles, avec des montées exigeantes et des descentes endiablées ? Le tout sur une course mythique, qui a vu s’imposer les plus grands de la discipline “trail”.

L’annoncer, alors que je n’avais jamais couru hors des sentiers battus, ni même réalisé de semi-marathon sur bitume n’était pas faire preuve d’arrogance ou d’auto-suffisance, mais en sollicitant mon entourage pour cette compétition, je m’engageais de fait à le faire et à ne jamais lâcher, et c’est ainsi que courant Octobre 2017, je déposais mon dossier d’inscription. Le sort me fut favorable, et début Novembre, j’avais la certitude que j’en serais.

Depuis, la préparation va bon train. Je reviendrai sur ma saison dans d’autres billets car d’autres éléments méritent qu’on s’attarde sur eux.
J’ai rejoint l’Adidas Runners league à Bastille en Septembre 2017 (et je recommande vivement !).
Je suis passé sous les 50 minutes aux 10km en Octobre, puis j’ai couru mon premier Trail (17km, 920 D+) sous une pluie battante en Novembre, et un tapis de boue dense (coucou les châtaignes).
Je suis monté progressivement en distance et difficulté. Je suis passé par la neige fondue et la glace du Maxicross de Bouffémont (26km, 960 D+) ; l’accueil chaleureux, les saucisses du Tarn, le vide tripes et autres joyeusetés de l’ascension au Pic de Nore sur le redouté Black Mountain Trail (Black Race, 33km, 2000 D+) ; j’ai progressé sur les fondamentaux, bouclé un équivalent-marathon (Trail des Cerfs, 35km, 700D+) en 3h30 (et 8 misérables secondes), et aujourd’hui je rêve de plus long, plus sauvage, plus pentu. Et à la veille du départ de mon objectif 2018, je n’ai jamais été aussi prêt.

Prêt à en découdre, prêt à m’élancer vers Argentière, Vallorcine, le Tour, Tré le Champ, la Flégère, Planpraz… Prêt à sentir les racines du Petit Balcon Nord dérouler sous mes pieds. Prêt à fouler l’arête cabossée de l’Aiguillette des Posettes. Prêt à 42 et quelques kilomètres, pour 2800 mètres de dénivelé positif dans le sang. Prêt à regarder le toit de l’Europe droit dans les yeux. Prêt à entendre T.N.T. d’AC/DC résonner une dernière fois avant le lâcher des fauves.

Prêt à me tenir prêt, aux côtés de Kilian Jornet, Xavier Thévenard et tant d’autres, demain, Dimanche 1er Juillet, à 7h00, sur la Place du Triangle de l’amitié de Chamonix. Comme une forme d’évidence…

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